Marie Barsacq face au défi de la diversification des financements de l’ANS
La nouvelle ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Marie Barsacq, doit faire face à un défi majeur : la baisse de 130 millions d’euros du budget alloué au ministère des Sports pour 2025. Dans ce contexte, la ministre a annoncé dans Le Monde sa volonté de renforcer les financements privés pour l’Agence nationale du sport (ANS), une structure essentielle pour la haute performance et le sport pour tous. Pour compenser la diminution des fonds publics, Marie Barsacq s’appuie sur l’amendement proposé par le sénateur Michel Savin (Les Républicains), qui prévoit de réaffecter 113 millions d’euros issus de la taxe sur les paris sportifs. Ce soutien vise à préserver les projets sportifs dans un contexte de préparation des athlètes aux Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030. Certains parlementaires, comme Michel Savin, voient dans cet amendement un levier nécessaire pour sauver les projets sportifs. En revanche, certains acteurs du mouvement sportif redoutent que cette réorientation vers des financements privés augmente la dépendance des clubs et des fédérations aux grandes entreprises. Le rôle central de l’ANS et ses ambitions L’Agence nationale du sport joue un rôle clé dans la structuration du sport français, avec une double mission : encourager la pratique sportive pour tous et soutenir la performance des athlètes de haut niveau. Lors d’une rencontre avec Marie-Amélie Le Fur, présidente de l’ANS et championne paralympique, Marie Barsacq a abordé les pistes de réorientation stratégique. « L’innovation sociale par le sport est un axe intéressant pour proposer aux entreprises des projets clés en main », a précisé la ministre. L’objectif est d’attirer les entreprises en leur montrant qu’investir dans le sport peut répondre à leurs enjeux de responsabilité sociale et environnementale. Des dispositifs existants à valoriser L’ANS bénéficie déjà de plusieurs initiatives issues des partenariats hérités des Jeux de Paris 2024 : La Française des Jeux (FDJ), via le programme Impact 2024, soutient des projets visant à promouvoir la pratique sportive des femmes. EDF est à l’origine de l’opération 1 2 3 Nagez, un dispositif permettant à des milliers d’enfants d’apprendre à nager, en particulier dans les quartiers prioritaires. Ces initiatives illustrent le potentiel des partenariats pour développer des projets d’envergure nationale, un modèle que l’ANS souhaite étendre avec de nouveaux partenaires. Selon Frédéric Sanaur, directeur général de l’ANS, les financements privés ont représenté 17,5 millions d’euros en 2024 sur un budget total de 445 millions d’euros. Parmi ces fonds, on retrouve des contrats avec des entreprises publiques comme EDF et des contributions du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (COJOP). L’ANS collabore également avec plus de 200 entreprises à travers des contrats d’insertion professionnelle (CIP) pour permettre aux sportifs de haut niveau de concilier carrière sportive et emploi. Le principal défi reste de convaincre les entreprises de l’intérêt d’investir dans le sport. Le sponsoring ne doit pas être perçu uniquement comme un outil de visibilité, mais aussi comme un levier d’impact social. Le ministre des Sports mise sur l’héritage des Jeux de Paris 2024 pour asseoir la légitimité des projets portés par l’ANS. L’objectif à long terme est clair : augmenter le nombre de programmes pour favoriser l’accès au sport dès le plus jeune âge et soutenir la préparation des futurs champions. Marie Barsacq souhaite redéfinir le financement du sport en France en s’appuyant sur l’engagement des acteurs privés. Cette stratégie pourrait garantir la pérennité de l’Agence nationale du sport et renforcer son rôle dans le développement des pratiques sportives. À l’aube des futurs Jeux Olympiques, la France doit réussir à conjuguer innovation sociale, inclusion et excellence sportive. L’enjeu est de taille : construire un modèle durable où le sport restera un moteur de cohésion et de performance, au-delà des résultats sur le terrain. The post Marie Barsacq face au défi de la diversification des financements de l’ANS first appeared on Sport Stratégies.
La nouvelle ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Marie Barsacq, doit faire face à un défi majeur : la baisse de 130 millions d’euros du budget alloué au ministère des Sports pour 2025. Dans ce contexte, la ministre a annoncé dans Le Monde sa volonté de renforcer les financements privés pour l’Agence nationale du sport (ANS), une structure essentielle pour la haute performance et le sport pour tous.
Pour compenser la diminution des fonds publics, Marie Barsacq s’appuie sur l’amendement proposé par le sénateur Michel Savin (Les Républicains), qui prévoit de réaffecter 113 millions d’euros issus de la taxe sur les paris sportifs. Ce soutien vise à préserver les projets sportifs dans un contexte de préparation des athlètes aux Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030. Certains parlementaires, comme Michel Savin, voient dans cet amendement un levier nécessaire pour sauver les projets sportifs. En revanche, certains acteurs du mouvement sportif redoutent que cette réorientation vers des financements privés augmente la dépendance des clubs et des fédérations aux grandes entreprises.
Le rôle central de l’ANS et ses ambitions
L’Agence nationale du sport joue un rôle clé dans la structuration du sport français, avec une double mission : encourager la pratique sportive pour tous et soutenir la performance des athlètes de haut niveau. Lors d’une rencontre avec Marie-Amélie Le Fur, présidente de l’ANS et championne paralympique, Marie Barsacq a abordé les pistes de réorientation stratégique.
« L’innovation sociale par le sport est un axe intéressant pour proposer aux entreprises des projets clés en main », a précisé la ministre. L’objectif est d’attirer les entreprises en leur montrant qu’investir dans le sport peut répondre à leurs enjeux de responsabilité sociale et environnementale.
Des dispositifs existants à valoriser
L’ANS bénéficie déjà de plusieurs initiatives issues des partenariats hérités des Jeux de Paris 2024 :
- La Française des Jeux (FDJ), via le programme Impact 2024, soutient des projets visant à promouvoir la pratique sportive des femmes.
- EDF est à l’origine de l’opération 1 2 3 Nagez, un dispositif permettant à des milliers d’enfants d’apprendre à nager, en particulier dans les quartiers prioritaires.
Ces initiatives illustrent le potentiel des partenariats pour développer des projets d’envergure nationale, un modèle que l’ANS souhaite étendre avec de nouveaux partenaires.
Selon Frédéric Sanaur, directeur général de l’ANS, les financements privés ont représenté 17,5 millions d’euros en 2024 sur un budget total de 445 millions d’euros. Parmi ces fonds, on retrouve des contrats avec des entreprises publiques comme EDF et des contributions du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (COJOP).
L’ANS collabore également avec plus de 200 entreprises à travers des contrats d’insertion professionnelle (CIP) pour permettre aux sportifs de haut niveau de concilier carrière sportive et emploi. Le principal défi reste de convaincre les entreprises de l’intérêt d’investir dans le sport. Le sponsoring ne doit pas être perçu uniquement comme un outil de visibilité, mais aussi comme un levier d’impact social.
Le ministre des Sports mise sur l’héritage des Jeux de Paris 2024 pour asseoir la légitimité des projets portés par l’ANS. L’objectif à long terme est clair : augmenter le nombre de programmes pour favoriser l’accès au sport dès le plus jeune âge et soutenir la préparation des futurs champions. Marie Barsacq souhaite redéfinir le financement du sport en France en s’appuyant sur l’engagement des acteurs privés.
Cette stratégie pourrait garantir la pérennité de l’Agence nationale du sport et renforcer son rôle dans le développement des pratiques sportives. À l’aube des futurs Jeux Olympiques, la France doit réussir à conjuguer innovation sociale, inclusion et excellence sportive. L’enjeu est de taille : construire un modèle durable où le sport restera un moteur de cohésion et de performance, au-delà des résultats sur le terrain.