Les effets secondaires positifs de la formation – 1ère partie
Dans le langage courant, les effets secondaires sont associés aux effets indésirables des médicaments. Cette expression a donc une connotation très négative. Dans cet article, nous vous proposons de changer radicalement de point de vue et d’utiliser l’expression « effet secondaire » de façon positive. C’est normal, nous ne comptons pas vous parler du dernier [...]
Dans le langage courant, les effets secondaires sont associés aux effets indésirables des médicaments. Cette expression a donc une connotation très négative. Dans cet article, nous vous proposons de changer radicalement de point de vue et d’utiliser l’expression « effet secondaire » de façon positive. C’est normal, nous ne comptons pas vous parler du dernier vaccin ou du dernier médicament “miracle”, mais simplement, comme à l’accoutumée, de formation !
5 premiers effets secondaires positifs d’une formation
Voici classés sur un continuum partant de l’individu au collectif, les effets secondaires que nous entrevoyons pour la formation..
1) Le développement de la confiance en soi et indirectement de la motivation
Un collaborateur bien formé (donc a priori compétent), c’est un collaborateur qui est confiant dans ses capacités à réussir les missions qu’on lui confie. Derrière la compétence, se cache toujours le sentiment d’efficacité personnelle.
2) L’évolution de son attitude face à l’acte d’apprendre
Plus je prends du plaisir à apprendre, plus je me familiarise avec une représentation positive de l’acte d’apprendre, plus j’ai de chance de développer mon niveau d’apprenance. Et ce niveau d’apprenance, autrement dit, mes attitudes positives à l’égard de l’apprentissage, va être déterminant pour me donner envie de me former à nouveau.
3) L’acquisition de techniques d’apprentissage et notamment la réflexivité
Apprendre, ça s’apprend ! Jean Vanderspelden, expert en pédagogie, a une expression pour cela. Il parle du « métier d’appreneur » – cliquez ici pour en savoir plus. Et c’est vrai qu’il existe de multiples techniques pour mieux apprendre : de la prise de note aux techniques les plus poussées de réflexivité, savoir apprendre devient aujourd’hui la compétence mère de toutes les compétences.
4) Le développement de compétences relationnelles
Participer à une formation, c’est également apprendre de nouvelles façons d’échanger et de communiquer entre pairs. Évidemment, il faut que la formation soit pensée dans ce but. Si elle est conçue dans une simple démarche transmissive, telles certaines formations consistant à passer 30 diapos à l’heure avec des participants à distance “caméra bloquée”, l’effet sur le développement des capacités de communication est loin d’être évident.
5) L’adhésion aux changements
Toute formation en entreprise s’inscrit dans un cadre socio-organisationnel. Quand on apprend un nouveau logiciel ou une nouvelle méthode de fabrication, on doit acquérir des connaissances et un savoir-faire autour de ce logiciel ou cette méthode, mais on doit aussi adhérer aux changements qu’ils supposent dans sa façon de travailler. Car on ne se forme pas à ce logiciel ou cette méthode pour le plaisir, mais pour l’utiliser dans son quotidien de travail. La formation n’est pas un temps hors du temps et des enjeux de l’entreprise. Elle est intimement liée à ce qui se joue dans l’organisation du travail et les relations managériales.
Trop souvent, le service formation oublie cette question des représentations à l’égard du métier ou du poste de travail. Elle est pourtant essentielle. Car il n’y aura pas d’engagement ou de motivation à apprendre, et donc pas d’apprentissage, tant que les apprenants n’adhèrent pas aux évolutions de leur identité professionnelle. Ne pas considérer cet effet secondaire de l’adhésion au changement quand on organise une formation, c’est risquer de voir apparaître des résistances qui se traduisent le plus souvent par une inefficacité de la formation, voire des incidents qualité qui peuvent être importants.