David Lynch : quand le cinéma rencontrait la publicité
L’immense réalisateur est décédé ce jeudi 16 janvier et laisse derrière lui un héritage cinématographique des plus célèbres. En plus de ces chefs-d’œuvre du 7ème art, David Lynch a réalisé... L’article David Lynch : quand le cinéma rencontrait la publicité est apparu en premier sur JUPDLC.
L’immense réalisateur est décédé ce jeudi 16 janvier et laisse derrière lui un héritage cinématographique des plus célèbres. En plus de ces chefs-d’œuvre du 7ème art, David Lynch a réalisé de nombreux films publicitaires. Si l’aspect commercial des projets était évidemment au cœur du propos, il n’en reste pas moins que ces courts-métrages étaient indéniablement marqués de son génie.
Du parfum à la PS2
Pour Calvin Klein en 1990, le cinéaste réalise 4 spots publicitaires et se replonge, pour l’occasion, dans les classiques de la littérature. Francis Scott Fitzgerald, D.H. Lawrence, Ernest Hemingway et Gustave Flaubert sont évoqués dans chacune de ces réalisations. Leurs textes, cités en fond, ramènent de la poésie à l’image.
Avec We Care About New York, réalisé en 1991, David Lynch réalise une campagne publicitaire destinée à alerter les citoyens sur l’invasion des rats dans la ville. Un court métrage qui reprend les codes du cinéma lynchien, ambiance sonore et musicale à l’appui.
S’ensuivent de nombreuses réalisations, pour diverses marques. Pour Giorgio Armani en 1992, le réalisateur conçoit ce que certains appellent un poème cinématographique. Cette publicité restera certainement une des plus célèbres. Elle fait le tour de l’univers de David Lynch tout en racontant une histoire, celle d’une femme, et d’un parfum. David Lynch disait n’avoir jamais été aussi libre en termes de conception artistique sur un spot publicitaire.
Yves Saint Laurent, Barilla, Parisienne Cigarettes… le génie de Lynch ne laisse personne indifférent et les marques lui donnent carte blanche. En 1997, le réalisateur est appelé par Clear Blue Easy, une marque de tests de grossesse, un sujet qui, de prime abord, ne semble pas coller avec son univers. Travail alimentaire, David Lynch disait « il me faut parfois accepter des publicités pour me remettre à flot. Je ne les renie pas (…) On me donne un gros budget et j’ai accès à la technologie la plus pointue, ce qui équivaut à retourner à l’école et à expérimenter, ce que j’adore. »
Pour la sortie de la Playstation 2 en 2000, David Lynch réalise une publicité à l’approche surréaliste et énigmatique, signature par excellence du réalisateur. Au-delà de la simple console de jeu, le film ouvre les portes à un monde imaginaire dont seul Sony a les clés.
Une patte reconnaissable entre mille
Loin des standards classiques des publicités de l’époque, celles réalisées par David Lynch ont « ce petit truc en plus » que ses longs-métrages exploraient à merveille. Un mélange entre surréalisme et avant-gardisme, images oniriques et bandes originales envoûtantes.
Le monde du cinéma pleure un cinéaste unique en son genre qui aura marqué au fer rouge son époque. Et traversera sûrement celles d’après. Les marques ayant collaboré avec lui peuvent, cependant, s’estimer chanceuses d’avoir sa griffe dans leurs spots publicitaires. C’est en effet un petit morceau de l’héritage cinématographique que David Lynch laisse derrière lui.
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